Une histoire de glace et de feu

Voici mon histoire  

« C'est une fille ! » Debout devant le lit marital, la déception ne pouvait se détacher du regard de ser Leon Tyrell. Silencieux, il observait les traits tirés par la fatigue, son épouse qui semblait affaiblie par la nuit qui lui avait parut infinie. Mais l'aube avait pris le dessus sur l'obscurité tout en étant le témoin des premiers cris de leur premier enfant. Léon aimait sa femme plus que tout au monde et malgré les cernes qui ornaient son visage angélique, il ne pouvait s'empêcher de la couver du regard comme si elle était la plus belle œuvre de tout Westeros. Il remarqua aussi le regard remplis de larmes de son épouse alors qu'elle serait contre sa poitrine sa progéniture. Elle aurait tant aimé lui donné un fils malheureusement la nature en avait décidé autrement. Le silence de la pièce pesait avec douleur dans son âme alors que les gémissements de sa fille ne cessait de renforcer le sentiment de culpabilité qui était sien. Leon soupira avant de quitter son immobilité pour rejoindre son épouse. Doucement il tendit les bras pour prendre à son tour, le nourrisson dont les protestations se firent bruyantes dans les bras de son père. Passant son doigt sur le visage de sa première née, et malgré la déception, il ne put s'empêcher de sentir la fierté prendre possession de son être. « Elle te ressemble tant. » Oui, l'enfant qu'il tenait contre lui n'était autre que sa propre chair, son propre sang et qu'importe son sexe, cet enfant était le sien. Certes il aurait tant aimé un fils mais le destin n'était pas scellé et d'autres enfants allaient voir le jour. Doucement il releva son regard vers son épouse dont le sourire semblait rayonnait dans toute la pièce. La petite ressemblait énormément à sa mère même si à cet âge ce n'était que des spéculations sentimentales qui rendaient heureuse la nouvelle mère. Les prénoms étaient choisis depuis des mois et ce fut d'un hochement de tête que lady Alys signifia son accord à son doux epoux. « Bienvenue dans la famille, Alla Alerie Tyrell »

Le soleil était à son apogée lorsque des rires se firent entendre dans les jardins de la Hautjardin.  Une groupe de jeune enfant courait entre les massifs de fleurs au doux parfum alors qu'un peu plus loin trois jeune homme discutait avec ardeur d'armes et de choses que les femmes ne peuvent comprendre. Alla était présente entourait de ses cousines avec qui elle passait la plupart de son temps. Le nouveau né avait laissé place à une enfant docile et souriante mais à la discrétion maladive. Toujours l'ombre de sa cousine Margaery, elle ne cessait de l'observer tout en essayant de copier ses gestes. Elle suivait avec une grande attention ses leçons alors qu'à ses côtés, Elinor et Megga semblait mourir d'ennui. Et il n'y avait que durant leur temps libre, que les petites filles s'évadaient dans les fleurs qui ornaient le château. Et bien sur c'était avec une joie discrète qu'Alla retrouvait son exemple. Les rires redoublèrent lorsque les quatres filles se retrouvèrent face au groupe de jeune homme. De bref mots furent échangés alors qu'en retrait Alla observait ses cousins et leurs amis plaisanter avec ses cousines. Elle tenta un léger sourire même si leur discussion semblait ne pas l'entendre. Au contraire même, elle se sentait mal à l'aise face aux regards inquisiteurs de leurs interlocuteurs. C'était un fait Alla n'avait pas l'aisance d'Elinoir, l'exubérance de Megga et le charme de Margaery mais elle était elle même. Une ombre d'une fadeur ennuyante qui attendait son heure. L'heure où elle pourrait enfin s'épanouir au grand jour. Après de longues minutes plus tard ses cousines se détournèrent pour aller s'allonger dans l'herbe fraiche. A peine eut elle le dos tourner que les moqueries des jeunes hommes sifflèrent dans ses oreilles. Elle était pourtant habituée d'entendre ce genre de commentaires à son sujet mais à chaque fois la douleur vibrait dans son être mélangé à une colère qu'elle luttait pour ne pas laisser éclater. Ses poings se cessèrent alors que figée, une large roula sur sa joue. Ce fut Margaery qui se retourna la première comprenant le malaise de sa petite cousine. Sans attendre, elle s'approcha d'Alla tout en lançant un regard assassin à ses frères et à leurs amis. Elle attrapa la larme du bout de son doigt avant d'ajouter avec un léger sourire. « Ne les écoute pas. Crois-moi un jour ils s'en mordront les doigts. » Elle rigola doucement à la fin de sa phrase avant d'attraper la main de sa cousine pour l'entrainer à sa suite loin des moqueries.

Personne ne se doutait à l'époque que l'effacée Alla deviendrait une jeune fille à la beauté envoutante et si tentante. A ses 13 ans, sa beauté éclata au grand jour faisant d'elle, l'une des filles les plus convoitée du Bief.

« Fabuleux » Des applaudissements retentirent à l'ombre des jardins de Port Réal. La jeune Alla qui courait dans les jardins de sa ville natale, n'était plus. A présent devenue dame d'atour de sa cousine, la jeune fille avait quitter Hautjardin pour la capitale où elle s'épanouissait avec peine. Sa voix était connue d'un grand nombre alors que sa beauté ne cessait de rendre jalouse ses compatriotes. Elle venait de terminer son ultime tirade alors ses doigts effleurait une dernière fois les cordes de sa harpe telle une caresse pleine d'amour. Nombreuses étaient les femmes sous le charme de notre belle. Même l'indifférente Cersei semblait sous le charme d'Alla dont le sourire rayonnait autours d'elle. Elle se sentait elle même lorsqu'elle laissait son imagination et ses rêves transparaitre a travers sa voix mélodieuse. Son chant terminé, le petit groupe regroupait autours d'elle commença à se disperser la laissant seule en compagnie de ses cousines. A côté d'elle se trouvait Margaery dont la fierté émanait de son sourire lorsqu'elle tournait la tête vers sa cousine. Quand à Megga et Elinoir, elles ne cessaient de rigoler tout en racontant des inepties qui laissaient certaine fois du rouge colorer les joues d'Alla. La journée était merveilleuse, tout était merveilleux pourtant notre belle se trouvait comme étouffer dans un endroit qui n'était pas le sien. Le mal du pays commençait à se faire sentir même si elle savait pertinemment que sa place était auprès de sa cousine et non à Hautjardin. Pourtant elle ne pouvait s'empêcher de rêver des jardins qui avait bercé son enfance. De plus les rumeurs de son propre mariage l'avait soulevé. Son père avait pourtant affirmé à de nombreuses reprises ne pas vouloir la marier tout de suite laissant à notre belle le loisir de s'imaginer tomber amoureuse d'un noble chevalier. Et voilà qu'elle se retrouvait peut être marier a un rustre prétentieux qui avait été l'un de ses bourreaux dans son enfance. La nouvelle avait été difficile a avaler et ses moments passés avec ses cousines alléger son cœur lourd de doute en ce moment. Il n'était plus temps de penser mais bel et bien d'avancer car après tout les prochains jours s'annonçaient passionnants.