Elles s'approchaient de la ville. Sur le bateau les menant à la Capitale de Westeros, Nymeria avait beaucoup réfléchis.

Notamment car cela faisait des années qu'elle n'avait pas mis les pieds sur un bateau, que la dernière fois que cela était arrivée, Nymeria avait six ans et était dans les bras de son père. Elle revenait de Volantis à cette époque, ne parlait pratiquement pas la langue des westerosi mais elle gardait des souvenirs qu'elle chérissait à chaque instant.


La vengeance des aspics serait terrible. Ils avaient trop longtemps doutés, dans cette ville, des femmes de Dorne. Ou ils avaient tout simplement trop longtemps doutés de Dorne. Myrcella était restée à Dorne avec Trystane, mais Obara, Nymeria et Tyerne avaient été envoyées par leur oncle rendre visite à Port-Réal ; " Il faut quelqu'un pour prendre la relève de votre père " son regard avait été plus significatif que ses mots là dessous, il suffisait de connaître Doran. Il n'aurait jamais envoyé les aînés d'Oberyn à la capitale s'il ne savait pas de quoi elles étaient capable. Même Tyerne sous ses airs de jouvencelle.

Finalement, peut-être était-ce une bénédiction que les personnes de la capitale doutent des capacités des dorniens, elles pourraient passer pour de douces femmes, aux habits certes étranges et légers, mais elles ne passeraient pas pour les femmes dangereuses qu'elles étaient réellement.

Elles étaient accompagnées de garde, Nymeria ne se séparait jamais d'eux. Cela participait à se donner des airs de femme simple, à une femme qui savait manier les armes si bien qu'un homme.

Les mains sur le bois humide du bateau, elle regardait la ville, puis elle regardait sa soeur, puis l'étendard gigantesque de la maison Martell. Combien de bâtards avaient la chance d'être si bien traité ? Elle balayait cette réflexion.

" Nous allons avoir beaucoup à faire, petite soeur. "

Obara s'approchait à son tour.

" N'attaquons pas de suite. Cela ne sert à rien. Nous irons chacune de notre côté observer la ville et ses habitants. Je crains que ce soit la dernière fois que nous puissions discuter de cela. Soyons discrètes. "

Elle lançait un regard lourd de sens à Obara, peu connu pour sa diplomatie, son tact et son calme.

" J'irai au conseil restreint pour suivre ce que père faisait. Vous irez voir au coeur de la ville. Tes airs de jouvencelle nous seront utile, petite soeur. Idiots qu'ils sont, ils ne se douteront jamais de rien... "