Dans la taverne, Neenath se trouvait assise dans l’une des minuscules chambres offerte par l’établissement. Le bois sous ses pieds y était froid, et les quelques fourrures y étant n’étaient guère assez pour réchauffer cette médiocre pièce. D’un pas lent et léger vint-elle se poser devant les flammes d’un foyer au pied de son lit, s’y penchant afin de s’asseoir à même le sol. D’un touché délicat vint-elle délacer ses bottes, une grimace endoloris déformant ses jolis traits alors qu’elle vint finalement les retirer une à une. Ses pauvres pieds pâles étaient rougis par le froid et la marche, leur peau endurcie, sec et craquelée, formant ainsi quelques plaies qui vinrent lui arracher un doux gémissement de douleur, aigu et tremblant, ce qui vint attirer l’attention du jeune primate, qui vint se glisser sur les genoux de sa maîtresse dans un faible geignement d’inquiétude.
▬ ''Ce n’est rien, petit frère. Ce n’est rien. '' » Lui dit-elle d’un ton rassurant, telle une mère à son enfant. |
Puis le silence vint enfin se briser lorsque le cri d’une femme vint déchirer la nuit, s’en suivant d’un lourd et mat bruit de chute. Puis, tout déboula. Des cloches grondèrent et les voix de plusieurs hommes s’en suivirent. ‘’Nous sommes attaqué!’’ Criaient-ils les uns après les autres. Puis, lentement mais sûrement, ce qui semblait être l’écho de rugissements de guerre devint le bruyant signe qu’il s’agissait bien d’une réalité proche. Une à une, Neenath pouvait-elle entendre les portes des autres pièces s’ouvrir, s’en suivant de cris de douleur, de pleures et d’imploration, tous suivit par ce même silence glauque. Les yeux de nacre de la belle s’agrandirent, ses lèvres se mirent à trembloter et de ses pieds nus vint-elle se redresser, ne serait-ce que pour s’écrouler dans l’un des recoins de la pièce, une main glissant à sa taille, là où se trouvait une épaisse ceinture faite d’un cuir noir, resserrant cette épaisse robe d’une couleur bleuté, et c’est à sa droite qu’elle vint y trouver une large dague, sa lame courbée et son manche d’une couleur argentée, couverte d’une mince cuirette. De l’autre vint-elle resserrer le large primate contre sa poitrine, un souffle tremblant s’échappant de ses lèvres.
Enfin, la porte s’ouvrit d’un bruyant vacarme, et un cri strident s’échappa des lèvres de la jeune brunette, alors que l’animal vint se retirer de son étreinte, se posant devant la jeune fille d’un air protecteur.
Fallait-il croire que la paix et la sérénité étaient plus difficile à acquérir que l’on croyait.