ainsi donc, l'usurpateur était mort, je n'avais même pas eus l'honneur de le tuer moi-même... j'étais dégoutée, mais au moins je n'avais pas à fuir, je pouvais rester un peu à westeros. je devais rechercher des alliés de la maison targaryen, ou plutôt daenerys targaryen. mes deux missions étaient claires... la mort du roi et trouver les alliés. durant la cérémonie, j'avais vu un groupe vêtus d'un brassard noir avec un dragon rouge. le drapeau des targaryens. mais je devais d'abord être sûre que ce n'était pas des plaisantins. j'avais souvent été questionnée à port-réal. ma peau était un peu plus ambrée que les autres gens. il était simple pour une femme venant d'essos de se faire passer pour une habitante de westeros. il fallait connaître les familles vassales et autre endroits. missandeï m'avait apprit tout cela. je me faisais passer pour une bâtarde de dorne, ce qui me convenait et qui cachait mon teint couleur bronze.

je déambulais dans les rues, à la recherche de ces hommes vêtus du brassard, mais au lieu de cela, je tomba sur un homme de grande taille. il me barrait le passage. il avait des cicatrices sur le visage et les mains.

<< - poussez-vous de là. >> sifflais-je froidement.

il ne bougeait pas. j'ignorais s'il était au service de la reine mère ou quelqu'un d'autres, en tout cas, il ne portait pas les vêtements des gardes. il voulait également avoir mon identité. quand je lui demanda pourquoi, il me répondit qu'il venait du fameux bordel de l'homme qu'on appelait "littlefinger" et qu'il recrutait des femmes. j'haussa un sourcil puis le bouscula en passant.

" dommage que tu sois pas blonde, tu aurais fais une belle catin targaryen ! si tu savais à quel point les hommes voudraient baiser une dragonne !"

je serrais les dents puis aussi vite qu'il avait terminé sa phrase, je le saisit violemment à la gorge et l'entraîna dans une ruelle sombre et non fréquentée.

<< - qu'as-tu dis, misérable insecte ? >>
" ah, une alliée de la catin targaryen. t'es pas au courant ? il paraît qu'elle s'est faite prendre par tout un khalassar de dothraki et leurs chevaux avec ! "

je connaissais ce qu'avais enduré ma reine, missandeï, sa confidente, m'en avait parlé. je cracha au visage de l'homme puis enchaîna de nombreux coups de poings. j'en reçu également. je lui donna un bon coup de pied dans le service trois pièces ce qui le força à s'agenouiller. je sortis mon épée en acier valyrien du fourreau qui se trouvait dans mon dos puis plaça la lame contre sa gorge tout en lui saisissant les cheveux pour lui maintenir la tête en arrière.

<< - saches que je suis l'épée de daenerys targaryen, reine des premiers hommes, mère des dragons et briseuse de chaînes. je devrais t'arracher la langue et les yeux et te traîner nu derrière mon cheval. >>

lui sussurais-je à l'oreille. en un souffle si bas que personne d'autre n'aurait put entendre. mais je devais le tuer vite avant que quelqu'un me voit. alors que je me préparais à le pénétrer de mon épée, je fus interrompus par un son, non loin. j'assommais l'homme puis me tourna vers l'origine du son.

<< - qui est là ? >>

la personne qui se trouvait dans l'ombre semblait amusé de la situation. étrange pour quelqu'un de port-réal. je serrais la poignée de mon épée fermement, prête à toute éventualité. après tout, je pouvais tomber sur n'importe qui. il suffisait d'une faute de ma part pour que je sois découverte.

"Nein ! Nein ! Nein ! Pas d'épée ! Trop rapide !"

je leva mon épée vers l'ombre de la ruelle. ou les ombres plutôt. deux hommes, le teint plutôt pâle. l'un des deux avait un éclat de folie dans le regard, l'autre était recroquevillé, comme s'il était bossu.

"Je suis Ramsay, Ramsay Snow, de la maison Bolton, et lui, c'est Schlingue mon … euh ma … enfin, un jouet quoi ! A qui ai-je l'honneur ? Et votre … ''ami'' ?"

un snow, il s'agissait donc d'un homme du nord. j'haussa un sourcil en regardant le dénommé "schlingue". surnom donné par ce garçon. je les détaillais tout les deux, me rappelant en avoir vu au moins un des deux à la cérémonie du mariage.

<< - Hyena... Bâtarde de Dorne. Et lui c'est un "homme" qui ne sait absolument pas tenir sa langue. >>

"Alors Schlingue, on manque de respect ? On ne salue pas la Dame présente?"

lorsque le serviteur, ou plutôt le jouet du dit ramsay snow se prit une baffe, je ne pus retenir un léger sourire moqueur. je restais méfiante envers ce garçon qui semblait éprit par moment d'une folie sans noms. mais il me rappelait aussi quelle personne j'étais. et quels côtés sombres je cachais en moi.

Ne lui en veuillez pas, stupide, laid mais obéissant … Vous ne devriez en aucune façon vous présenter comme bâtarde. Nul n'est bâtard ! Ce terme est employé par certaines personnes qui ont peur de ce que nous, enfants qui ont connu la véritable adversité, pouvons faire. Votre épée est inutile contre moi, je ne suis pas votre ennemi … du moins, pas pour le moment !
<< - Je n'ai aucune honte de me dire bâtarde. Cela ne me blesse en aucun cas car cela ne me définie pas. Mais d'une certaine façon vous avez raison. Nous sommes effrayants à la vue des nobles... Rassure-vous, je ne suis l'ennemi que des usurpateurs. >>

il se baissa vers l'homme assommé, connaissait-il cet homme ? j'espérais vraiment que non. la ville avait été fermée pour que personne n'entre ou ne sorte. même si je pouvais disparaître aux yeux des gens, cela serait plus difficile si je ne pouvais pas m'en aller hors de port-réal. je regardais donc snow qui sen prenait à son serviteur. quand il se redressa, il saisit la lame de mon épée pour la placer contre son torse. il n'avait donc peur de rien ?

"J'ai tendance à m'emporter, je peux comprendre que je puisse paraître excessif, ce n'est que de la passion, rien de plus ! Si je vous effraie, n'hésitez pas, je ne crains pas la Mort !"
<< - M'effrayer ? >>

je ne pus retenir un gloussement amusé.

<< - Pardonnez moi, mais il y a bien longtemps que je ne ressens plus cette émotion. >>

je le regarda droit dans les yeux, bien sûre j'aurais put le blesser, après tout il avait été témoin d'une scène qu'il n'aurait jamais dut voir. mais en voyant la folie qui brillait dan ses yeux, je rangeai mon épée dans son fourreau. je restais tout de même sur mes gardes.

" Nous disions que la langue était attachée à sa mâchoire, certes mais tout chez un être humain se détache. Je me ferais un plaisir de vous montrer si vous le souhaitez. "
<< - Je serais curieuse de voir cela, mais qui me dit que vous n'allez pas vous en prendre à moi ? >>

"En fait, rien ne vous le garantit. Mais avec moi, rien n'est jamais sûr à 100 %. Je déteste les personnes ennuyeuses qui souhaitent tout planifier, tout le temps."

ennuyeuse ? moi ? c'était loin d'être le cas. quand il siffla, je sursauta en serrant les dents. le bruit de pas d'hommes en armures arrivaient. m'avait-il dénoncé simplement en sifflant ? je porta rapidement ma main vers la poignée de mon épée en acier pour la dégainer, cependant les gardes ne firent pas attention à moi, ils emportaient le corps de l'homme sans se demander d'où il venait. je fronçai les sourcils puis levai le regard vers ramsay en abaissant ma main de mon arme.

Suis-je bête ! Ces personnes qui sont intervenues, ce sont les Gens du Bâtard. Des hommes sous mes ordres, fidèles et obéissants. Si j'avais voulu vous faire du mal, sachez que ce serait déjà fait. Mais j'allais vous inviter sous mon toit sans certitude que vous allez respecter mes règles. Maintenant que vous doutez de moi, je suis en droit de me demander depuis quand les Dorniennes se baladent avec une telle épée, sans protection aucune sur cette terre des Lannister. Je ne suis pas calé en géopolitique, mais je ne suis pas stupide pour autant!

il n'était pas stupide comme les autres gardes. il avait deviné dès le début que je ne venais pas de dorne, il était juste entré dans mon jeu. je serrais les dents alors qu'il s'était rapproché pour me dire cela. une provocation. je fronça les sourcils en le regardant droit dans les yeux.

<< - Je m'appelle Ekishae et c'est la seule chose que vous saurez sur moi. Lord Snow. >>

dis-je d'un voix presque hargneuse. j'approcha également mon visage du sien pour bien lui montrer que je ne me laisserais pas faire :

<< - Cela suffira ? >>

Ajoutais-je.

j'avais révélé mon prénom d'esclave. j'avais encore cette fâcheuse habitude. daenerys me sermonnerait si elle le savait. mais pour moi, ce prénom reflétait beaucoup mieux ma personnalité. j'étais encore un peu influençable. après tout, pendant toute ma vie, j'avais été sous les ordres d'un homme. même si j'avais repris du poil de la bête depuis que la targaryen m'avait délivré, je restais sans cesses sur mes gardes.

"Enchanté de vous voir enfin Lady Ekishae ! Je ne serais Lord que lorsque mon père me reconnaîtra. Alors ce ne sera pas Lord Snow, mais Lord Ramsay Bolton de Fort-Terreur ! D'ici là, je me contenterais de ce que vous m'avez dit … pour le moment !

il posa sa main sur ma joue, il devait sentir sous ses doigts ma mâchoire crispée. j'haussais un sourcil puis esquissais un sourire presque provocateur.

<< - Tout les hommes sont des Lords et toutes les femmes sot des Ladys, peut importe le nom de famille qu'ils portent... >>

puis il demanda à son "serviteur" d'aller préparer le navire. je me pinça un instant les lèvres. peut être y avait - il des alliés de la dernière targaryen au nord ? après tout quand Aegon le conquérant s'était présenté dans le nord, ils n'avaient pas livrés bataille. ils avaient acceptés le nouveau roi. il me tendit la main.

"Allez-vous m'accompagner ? Ou continuer à errer dans cette ville qui ne vous apportera rien de bon ?"

de toute façon, que je me rende dans le nord ou pas, mon but était de trouver des alliés attendant le retour de la maison targaryen. j'avais juré de voyager dans tout westeros pour trouver ces gens. je ne voulais pas revenir à meereen et avouer à ma reine que personne ne l'attendait. j'esquissa enfin un sourire un peu plus décontracté. ma main rejoigna la sienne, en symbole d'acceptation.

<< - Je vous accompagne. Il me tarde de voir comment les nordiques torturent. >>
"Quoique vous fassiez, ne gardez pas cet air colérique, souriez, cela vous va tellement mieux!"

je ne pu m'empêcher de sourire à cette phrase.